For Elizabeth
Fille de l’Acadie, je pense à tes ancêtres,
Ce peuple martyr, entourés de forêts,
Labourant leurs champs noirs et priant dans la paix,
Avant d’être tirés de leurs maisons champêtres.
Et je vois dans tes yeux, comme en songe apparaître
Un jour sombre et lointain, le paysage muet
D’un lieu abandonné. Et leurs adieux discrets,
S’entendent encore par les pins et les hêtres.
Mais nous deux orphelins, dans ce monde d’exil,
Exposés à la pluie, au froid et au grésil
Des malheurs de nos jours qui viennent en déluge,
Nous avons pour abri et l’amour et la foi,
Comme eux les Acadiens, qui n’eurent pour refuge
Que la mére de Dieu et son Fils en sa croix.
© Joseph Charles MacKenzie. All rights reserved.
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